Les Pirates de l’Espace

Généralités

Les pirates de l’espace sont aux océans cosmiques ce que les pirates, corsaires et flibustiers des 17ème et 18ème siècles étaient aux océans atlantique et indien de notre bonne vieille Terre. La piraterie est une forme de banditisme mais contrairement à la Dafia (voir la page dédiée à cette organisation) qui gère un marché parallèle de marchandises, les pirates, eux, se contentent de prendre argent et biens aux autres gens. Ils sont également devenus des acteurs incontournables de la traite des êtres vivants. Les prisonniers qu’ils font lors de leurs raids sont souvent échangés contre de fortes rançons ou tout simplement vendus aux fournisseurs d’esclaves.

Comme leurs ancêtres, les pirates de l’espace ont un code d’honneur (aussi appelé “Chasse-partie”, déformation de la Charte-piraterie), même si ce dernier peut connaître des variantes en fonction des capitaines de vaisseaux ou des différentes factions. Voici quelques exemples tirés de ce code :

  • Ils se doivent assistance et sont solidaires les uns des autres.
  • Une forme de démocratie règne sur les vaisseaux et certaines décisions sont soumises à des votes.
  • Les butins récupérés sont partagés équitablement, excepté pour les lieutenants et les capitaines de vaisseaux qui touchent plus.
  • L’alcool et les drogues sont limités à bord.
  • Les querelles entre pirates sont interdites à bord des vaisseaux et se règlent à la surface d’une planète.
  • De la même manière, on ne tue ou ne violente jamais un prisonnier sur un vaisseau (ça a de la valeur un prisonnier, ça se revend très bien aux trafiquants d’esclaves).
  • Les déserteurs ou ceux qui abandonnent leur poste de combat sont punis de mort ou abandonnés sur des planètes inhabitées (sans implantations coloniale).

Les pirates utilisent la plupart du temps des vaisseaux qui sont transformés ou maquillés. Pourtant, dans certaines situations, ils peuvent se servir des modèles originaux.

Exemple de vaisseau pirate d’attaque et d’abordage. Son but est d’impressionner les vaisseaux de commerce de par sa vitesse et son armement. Il est souvent escorté par une ou plusieurs frégates de plus petite taille et d’un vaisseau cargo (voir ci-dessous).

Vaisseau pirate de type cargo. Ce style de vaisseau permet de stocker rapidement les marchandises récupérées par les pirates lors de leurs raids.

Les différentes factions

Outre les insignifiants corpuscules de pirates qui agissent dans des zones perdues de la Galaxie, les plus importantes factions sont au nombre de quatre et chacune d’entre elle a son propre fanion. Voyons maintenant ces quatre grandes organisations pirates.

La Primo-Piraterie (la Piraterie Primordiale)

Dans le monde de Diwarh’ya, les origines de la piraterie spatiale se perdent dans des temps immémoriaux, soit aussi loin que remontent les premiers vols interstellaires des plus anciennes civilisations galactiques (il y a plus de trente mille ans). A une certaine époque, il devait y avoir autant de clans pirates qu’il y avait de colonies associées à chaque civilisation et puis peu à peu, avec la création du Conseil galactique en -16204 avant J.-C. et une force de protection galactique, de nombreux groupes de pirates furent démantelés. Les prémisses de la Primo-Piraterie remontent, d’après les historiens, à -15808, date où huit grands chefs de clans pirates s’associèrent pour créer une faction unie et solide. Cette organisation a eu des hauts et des bas mais elle est toujours active en 2980, date où se déroule les événements du premier tome de la saga. 

A la tête de cette faction ancestrale se trouve un Astralien du nom de Kurt Slamagor. Ce géant de deux mètres vingt-huit et paraissant la quarantaine alors qu’il a plus de cent ans (quasi impossible chez les Astraliens, ce qui fait dire à certains qu’il possède des pouvoirs mutants inconnus), dirige l’organisation forte de ses sept millions de flibustiers d’une main de maître depuis 2910.

Kurt Slamagor

Ce dernier s’est entouré d’une dizaine de capitaines qui commandent l’ensemble de ses flottes d’interception. Les plus connus sont Arken Zort, surnommé l’homme de cristal et Ars’h Borol, lui-même plus connu sous le sobriquet de Borol le chauve ou encore l’homme arbre.

Arken Zort

Ce terrien dont l’âge est estimé à près de 80 ans est partiellement robotisé; le signe le plus apparent de cette cybernétisation est sa peau qui est une symbiose minérale entre les tissus humains et le cristal. Son surnom, l’homme de cristal, vient évidement de là mais personne n’est capable de dire s’il a un lien avec les Cristaliens, cette race très avancée (voir page “Les Extraterrestres”).

Arh’s Borol

Cet individu est un métis stello-vozian qui est atteint d’une maladie rare appelée “épidermodysplasie verruciforme” qui donne à sa peau l’aspect d’un arbre et rend ses mouvements difficiles (mais lui procure aussi une armure naturelle extrêmement résistante). Malgré les avancées de la médecine, certaines maladies perdurent et n’ont toujours pas trouvé de remèdes. Des traitements existent pour lui éviter la paralysie.

Drapeau de la Primo-Piraterie

Toutefois, pendant les années 2970 à 2975, la Primo-Piraterie a perdu une grande quantité de membres au profit de factions dissidentes et, du coup, son influence a considérablement décru dans de nombreuses zones de la Galaxie. Slamagor s’est mis à enrôler des mercenaires, des esclaves en leur promettant l’affranchissement. Il recrute également des repris de justice pour étoffer les rangs de son organisation qui a quand même repris du terrain ces deux dernières années.

La Piraterie Vénomiane

Cette faction a été créée en 2960 par Vénomia, qui fut un des capitaines et principaux conseillers de Kurt Slamagor de 2945 à 2956. Il dirige depuis cette date son organisation de manière extrêmement discrète, prenant soin de ne jamais apparaître au grand jour dans les repaires où séjournent ses soldats et utilisant des hommes (femmes) de pailles à qui il délègue ses pouvoirs pour gérer ses affaires. S’il agit ainsi, c’est qu’il projetait depuis longtemps d’intégrer la Guilde des marchands, chose qu’il fit en 2968 lors des élections quart-siècle de la corporation marchande. On le soupçonne d’ailleurs de ne pas être étranger à la disparition de Ferisse Delll, son prédécesseur, qu’il a remplacé au conseil et qui avait perdu la vie dans un accident spatial pour le moins suspect. Pour plus d’information, reportez-vous au chapitre de la Guilde des marchands.

Vénomia

Vénomia a pour principale amie et lieutenante une dénommée Laure dont le surnom est Maread (prononcer Maride). Cette femme terrienne de vingt-six ans dirige les chefs des trois flottes qu’il a constituées depuis vingt ans. Les deux cent mille hommes et femmes qui constituent l’armée de Vénomia respecte Maread énormément, voire plus que leur commandant en chef qu’ils et elles ne voient quasiment jamais.

Maread

Maread est une farouche combattante totalement dévouée à son chef. Elle manie la rapière photonique avec une dextérité hors norme et affectionne particulièrement les pistolets plasma de gros calibre.

Drapeau de la Piraterie Vénomiane, inspiré d’un logo retrouvé sur une ancienne carcasse de vaisseau.

Tout comme la Primo-piraterie, l’organisation de Vénomia est en perte de vitesse depuis quelques années. De plus, son chef n’est plus aussi intouchable qu’avant car ses dernières tentatives pour rester dans l’ombre sont clairement un échec et bon nombre de marchands voient d’un mauvais œil son double jeu.

La Piraterie Dissidente

Cette faction a été créée en 2970 par deux pirates de la Primo-Piraterie qui n’étaient plus en phase avec les transformations qui s’étaient opérées au sein de cette dernière. Sergio Tanash et Adrian Hell ont donc décidé de quitter la branche originelle et ont entraîné, dans leur sillage, un grand nombre de combattants partageant leurs opinions.

Sergio Tanash
Adrian Hell, dit “Helltrooper”

Ces deux inséparables écument les océans cosmiques avec leur million deux cent mille hommes. C’est six fois moins que les effectifs de la Primo-Piraterie mais cela suffit à lui faire une concurrence féroce. Les altercations entre ces deux grandes factions sont monnaie courante.

Drapeau de la Piraterie Dissidente

Ces derniers temps, ces deux hommes ont plusieurs fois été approchés par Vénomia qui aimerait sceller une alliance avec eux et ainsi avoir plus de poids face à Kurt Slamagor. Mais, de nature méfiante, ils ont toujours prit soin de ne rien concrétiser.

La Flibuste.

Cette organisation est la moins importante des quatre et la plus récente puisqu’elle n’a, en 2980, que deux ans d’existence. Pourtant, c’est celle qui a la marge de progression la plus importante même si elle ne fait quasiment pas parler d’elle pour le moment. Sa particularité est qu’elle ne regroupe que des femmes; les hommes et les hermaphrodites sont interdits sur les vaisseaux de la Flibuste. Soixante-dix mille femmes constituent cette faction dirigée par trois femmes à forte poigne : une Fardiante, une Fédrane et une Astralienne.

Lana Filia dite “Valkyrie”

Cette Fardiante de 160 ans est la figure de proue de la Flibuste, c’est sous son impulsion que l’organisation a vu le jour. Elle est surnommée Valkyrie par nombre de pirates. De par sa grande éloquence, elle est naturellement celle qui mène les négociations avec les différents interlocuteurs de la flibuste, que ce soit des alliés ou des ennemis.

Saïda Al-Hara

Cette femme métisse fédro-humaine originaire du Rift africain est la générale en chef de la Flibuste, son expérience de commando et de capitaine de l’Astrogarde en fait une meneuse d’hommes (de femmes, de facto) inégalée dans l’organisation. Ses deux associées ne s’y sont pas trompées et lui ont confié la gestion ainsi que la supervision de toutes les attaques de convois galactiques.

Saïda Al-Hara

Inès Monalka, dite “Bella”

Inès est une métisse astralo-terrienne dont la mère est issue de la cordillère des Andes et le père est originaire du continent de Féruin. C’est la gestionnaire de la Flibuste; elle administre avec un sérieux irréprochable les biens de l’organisation ainsi que le personnel féminin qui la constitue. Malgré les deux cicatrices qui lui marbrent le visage, sa beauté ne passe pas inaperçue et lui a valu le surnom affectueux de “Bella” auprès des autres femmes de la flotte (par contre, Kendji et Maître Gims ont pas eu le droit de venir chanter sa chanson fétiche parce que: 1, ils étaient morts depuis longtemps. 2, ils auraient pas pu monter à bord, on vous a dit que y avait que des gonzesses qui pouvaient !).

Ces trois femmes forment la “Triade” qui est le nom du conseil d’administration de la Flibuste. Elle ont chacune une voix dans ce conseil et à chaque fois qu’une décision est soumise à un vote, il y a toujours au moins une majorité des deux tiers qui se dégage. 

Drapeau de la Flibuste

Voilà donc les grandes lignes de la piraterie au trentième siècle. vous en saurez plus dans le roman (sachant que la dernière faction n’apparait pas encore dans le premier tome).